Faut-il opposer de façon tranchée et conflictuelle, aux lois de l'État, les lois morales ou religieuses ? Faut-il opposer à la justice instituée des lois et des tribunaux, dans le droit positif, les droits subjectifs de la conscience révoltée, au nom de la véritable nature de la justice ?
Telle est la situation présentée par "l'affaire Antigone", et si l'on répond affirmativement, alors il ne peut revenir à l'État de faire régner la justice, en tous cas pas ce que les uns ou les autres peuvent tenir pour juste.
Or ce conflit tragique est ruineux pour la justice, parce qu'il la divise en deux parties également nécessaires l'une à l'autre, et l'une et l'autre insuffisantes à satisfaire notre besoin de justice, et la conception même du juste.
Que peut faire la philosophie face à ce conflit de la loi de l'État et de la justice absolue, pour combler la béance tragique qui blesse la justice, pour suturer les deux bords de la plaie et la guérir ?
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